Les lois barbares fixent différemment l'âge de la majorité.

  • Chez les Francs Saliens l'enfant était soustrait au « mundium » paternel à l'âge de 12 ans.
  • Chez les Francs Ripuaires et les Burgondes la majorité n'avait lieu qu'à 15 ans.
  • Plus compliquée, la loi Wisigothique avait admis des majorités successives suivant la nature des actes à accomplir.

Tel était l'état du droit en ce qui concerne les mâles. Quant aux filles, on admet assez généralement que pour elles le mundium était perpétuel.

Sous la féodalité la majorité varie, sauf en Normandie, suivant le sexe et d'après l'état des personnes.
En général les roturiers étaient majeurs plus tôt que les nobles.
En outre, l'année indiquée par les textes comme étant celle de la majorité était tantôt l'année révolue, tantôt l'année commencée.
De là résultait une infime variété dans les détails qu'on doit négliger ici.

Dès la fin du 12e siècle, la pratique s'efforce de superposer à la majorité coutumière la majorité romaine de 25 ans.

Au 16e siècle, et jusqu'en 1789, l'âge légal où cesse la minorité est de 25 ans dans la France entière sauf la Normandie.

La majorité fut fixée en France à 21 ans pour les deux sexes par la loi du 20-09-1791, puis par le code civil (art. 488).
Néanmoins pour certains actes tels le mariage ou l'adoption, la loi a reculé l'époque de la pleine capacité.
Le majeur de 21 ans est en principe capable de tous les actes de la vie civile

Source C.Moreau

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